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Glossary: Glossaire d'égalité de sexes
S

Santé et droits sexuels et reproductifs

Pris ensemble, la santé et les droits sexuels et reproductifs peuvent être compris comme le droit de toutes et tous, jeunes ou âgé-e-s, femmes, hommes ou transsexuel-le-s, homosexuels, lesbiennes ou bisexuels, séropositif-ve-s ou séronégatif-ve-s au VIH, de faire des choix concernant leur propre sexualité et reproduction, dès lors qu’elles et ils respectent les droits de l’autre à l’intégrité corporelle. Cette définition englobe également le droit à l’accès à l’information et aux services d’appui nécessaires à ces choix et optimiser l’état de santé.

Source: UNICEF, FNUAP, PNUD, ONU Femmes. «Gender Equality, UN Coherence and You».

Secteur informel

Le terme « secteur informel » désigne les emplois et la production dans des entreprises de petite taille et/ou non déclarées. Il englobe le travail indépendant dans des entreprises informelles (entreprises de petite taille et non déclarées) et le travail salarié dans des emplois informels (emplois non réglementés et non protégés) pour des entreprises informelles, des entreprises formelles, des ménages et sans employeur fixe.

Source: Hussman, Ralf. (2003) Statistical definition of informal employment: Guidelines endorsed be the Seventeenth Internattional Conference of Labour Statisticians, Bureau international du travail: Genève.

Sexe (sexe biologique)

Caractéristiques physiques et biologiques qui différencient hommes et femmes.

Stéréotypes sexistes

Les stéréotypes sexistes sont des généralisations simplistes sur les attributs, différences et rôles des femmes et des hommes. Les caractéristiques stéréotypées attribuées aux hommes sont l’esprit de compétition, l’avidité, l’autonomie, l’indépendance, l’esprit de confrontation, leur intérêt pour les biens privés. Les stéréotypes parallèles attribués aux femmes sont l’esprit de coopération, le besoin de materner, la sollicitude, la facilité de communication, l’esprit de groupe, leur intérêt pour les biens publics. Les stéréotypes sont souvent utilisés pour justifier la discrimination sexiste de manière plus générale et peuvent être pris en compte et renforcés par des théories, des lois et des pratiques institutionnelles traditionnelles et modernes. Les messages qui renforcent les stéréotypes sexistes et l’idée que les femmes sont inférieures se déclinent sous des formes variées, depuis les chansons et la publicité jusqu’aux proverbes traditionnels.

T

Travail de soins non rémunéré

Le terme travail de soins non rémunéré englobe toutes les activités quotidiennes essentielles à notre existence et à notre santé, telles que le travail ménager (préparation des repas, nettoyage, lessive) et soins personnels (en particulier ceux prodigués aux enfants, aux personnes âgées, aux personnes malades ou handicapées). Ces activités sont le plus généralement effectuées par les femmes.

D’après la Campagne du Millénaire des Nations Unies visant à réduire de moitié d’ici à 2015 la pauvreté dans le monde, la majeure partie des travaux d’entretien de la vie quotidienne - culture des aliments, cuisine, éducation des enfants, soins des personnes âgées, entretien de la maison, transport de l’eau - est accomplie par les femmes, et ce travail est universellement peu apprécié et peu ou pas rémunéré.

Le peu de valeur sociale et économique attachée à ce type de travail contraste fortement avec la véritable importance qu’il revêt pour les familles et la société toute entière. En effet, des économistes féministes ont démontré que le travail de soins constitue le fondement invisible du système socio-économique. Mais comme ce travail est considéré comme «un travail de femme» il est le plus souvent non rémunéré; comme il ne se voit pas accorder une valeur monétaire, il n’est pas mesuré, et comme il n’est pas visible, il n’est pas pris en compte dans l’élaboration des politiques (Orozco 2010).

Le Document final Rio+20 reconnaît pour la première fois que le travail de soins non rémunéré contribue de façon considérable au bien-être humain et au développement durable mais place un fardeau disproportionné sur les femmes et les filles (par.153). Le travail de soins non rémunéré soutient le secteur du marché en abaissant les coûts d’entretien des employé-e-s et de leurs familles à la charge des employeurs(euses). Il soutient aussi le secteur public en offrant des services de santé, des installations d’assainissement, d’approvisionnement en eau et de soins des enfants lorsque la fourniture de ce type de services par le secteur public est inexistante ou insuffisante.

Sources: Orozco, Amaia. (2010) Global Care Chains. Toward a rights-based global care-regime. INSTRAW (fait désormais partie d’ONU Femmes): Saint-Domingue; Institut des Nations Unies pour la recherche et le développement (2010) Why Care Matters for Social Development, UNRISD Research and Policy Brief 9, UNRISD: Genève; Nations Unies (2012). Résolution 66/288 adoptée par l’Assemblée générale. L’avenir que nous vouloins A/RES/66/288.

Travail décent

Le travail décent est la disponibilité d’emplois dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité humaine et de dignité. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le travail décent comprend la possibilité de trouver un emploi productif convenablement rémunéré, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale des familles, l’amélioration des opportunités d’épanouissement personnel et d’intégration sociale, la liberté, pour les travailleurs, d’exprimer leurs inquiétudes, de s’organiser et de participer aux décisions qui affectent leur existence ainsi que l’égalité des chances et de traitement pour toutes les femmes et tous les hommes.

Le Conseil économique et social a également formulé une Observation générale qui définit le travail décent et appelle à se conformer à l’Article 6 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Sources: OIT Travail décent; Conseil économique et social des Nations Unies (2006), Le droit au travail. Observation générale no. 18.

V

Violence à l’égard des femmes

Tout acte de violence sexiste qui cause ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée. La violence à l’égard des femmes comprend, sans y être limitée, les formes de violence énumérées ci-après:

  1. la violence physique, sexuelle and psychologique survenant dans la famille, y compris les coups, les sévices sexuelles à l’encontre des filles dans le foyer, la violence liée à la dot, le viol marital, la mutilation génitale féminine et autres pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes, la violence du partenaire, la violence non-conjugale et la violence liée à l’exploitation;
  2. la violence physique, sexuelle et psychologique ayant lieu au sein de la communauté, y compris le viol, les sévices sexuelles, le harcèlement dans les lieux publics et le harcèlement sexuel et l’intimidation sur les lieux de travail, dans les établissements d’enseignement et ailleurs, la traite des femmes et la prostitution forcée;
  3. la violence sexuelle et psychologique exercée ou tolérée par l’État, où qu’elle survienne.

Source: Articles 1 et 2 de la Déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à la 85e réunion plénière, le 20 décembre 1993. Genève, Suisse, 1993.

Violence liée au genre (VLG)

La violence liée au genre est un terme générique qui sert à désigner tout acte préjudiciable commis contre la volonté d’une personne et fondé sur les rôles différents des hommes et des femmes que leur attribue la société. La nature et l’étendue des types particuliers de VLG varie selon les cultures, les pays et les régions. On peut citer comme exemples la violence sexuelle, y compris l’exploitation ou l’abus sexuels et la prostitution forcée, la violence conjugale, la traite, le mariage forcé ou précoce, les pratiques traditionnelles préjudiciables comme la mutilation des organes génitaux féminins, les meurtres d’honneur et l’héritage des veuves.

Source: UNICEF, FNUAP, PNUD, ONU Femmes. «Gender Equality, UN Coherence and You».

Il existe de nombreuses formes de violence, y compris (mais sans s’y limiter) la violence physique, verbale, sexuelle, psychologique et socioéconomique.

  1. Violence physique: La violence physique est un acte qui a pour but ou pour effet de causer la douleur et/ou des blessures physiques. Elle comprend les coups, les brûlures, les coups de pied, les coups de poings, les morsures, la mutilation, l’utilisation d’objets ou d’armes, ou l’arrachement de cheveux. Poussée à l’extrême, la violence physique peut mener au fémicide, ou le meurtre sexiste d’une femme en raison de son sexe. Certaines classifications incluent aussi la traite et l’esclavage dans la catégorie des violences physiques en raison des contraintes souvent subies par ses victimes dans un premier temps et parce que les jeunes, femmes et hommes, qui s’y soumettent finissent par subir d’autres actes de violence du fait de leur asservissement.
  2. Violence verbale: La violence verbale peut comprendre les railleries en privé ou devant d’autres personnes, les moqueries, l’utilisation de jurons particulièrement embarrassants pour le ou la partenaire, les menaces d’autres formes de violence contre la victime ou contre une personne ou un objet qui lui sont proches. L’abus verbal peut également être une atteinte aux origines de la victime, ou consister en des insultes et des menaces pour des raisons de religion, de culture, de langue, d’orientation sexuelle (perçue) ou de traditions.
  3. Violence sexuelle: La violence sexuelle inclue de nombreuses actions qui sont tout aussi nuisibles, perpétrées en public comme en privé. On peut citer comme exemples le viol (violence sexuelle accompagnée d’une certaine forme de pénétration du corps de la victime), le viol marital et la tentative de viol. D’autres types d’activités sexuelles forcées comprennent le fait d’être obligée de regarder des actes de masturbation, de forcer une personne à se livrer à la masturbation en public, des rapports sexuels forcés non-protégés, le harcèlement sexuel, et, dans le cas des femmes, la violence liée à la procréation (grossesse forcée, avortement forcé, stérilisation forcée).
  4. Violence psychologique: La violence psychologique peut comprendre, par exemple, des comportements menaçants qui n’entraînent pas nécessairement de violence physique ou même verbale. Elle peut inclure des actions qui se rapportent à des actes de violence passés, ou l’indifférence ou l’abandon délibéré de l’autre. La violence psychologique peut aussi être perpétrée par l’isolement ou la détention, la rétention d’information, la désinformation, etc.
  5. Violence socioéconomique: La violence socioéconomique est une cause et un effet des rapports de pouvoir dominants entre les hommes et les femmes dans les sociétés. Certaines manifestations classiques de la violence socioéconomique consistent à saisir les revenus de la victime, à ne pas lui permettre de disposer de revenus séparés (statut de «femme au foyer» forcée, travail non rémunéré dans l’affaire familiale) ou à la rendre inapte au travail par la violence physique ciblée. Dans la sphère publique, la violence socioéconomique peut se manifester par le refus de l’accès à l’éducation ou au travail (rémunéré de manière identique, surtout pour les femmes), de l’accès aux services, l’exclusion de certains emplois et le refus de permettre la jouissance et l’exercice de leurs droits civils, culturels, sociaux ou politiques.