Tuesday, 15 October 2024, 3:41 PM
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Glossary: Glossaire d'égalité de sexes
C

Chaînes globales des soins

Il s’agit d’un concept utilisé pour décrire les modes de transfert des responsabilités des soins d’un ménage à l’autre, par-delà les frontières, en formant des chaînes. À mesure que les individus se déplacent, le travail du secteur des soins s’internationalise. Ces chaînes relient des ménages dans différents endroits du monde, un ménage transférant les tâches de soins à un autre en fonction des hiérarchies de pouvoir comme le sexe, l’appartenance ethnique, la classe sociale, et le lieu d’origine. Les chaînes mondiales des soins sont un phénomène qui se produit dans le contexte de la mondialisation, de la féminisation de la migration et de la transformation des États-providence. Les chaînes se forment lorsque les femmes migrent pour travailler dans le secteur des soins (travail domestique, services personnels de soins, etc.), transférant à d’autres femmes le travail de soin de leurs propres ménages dans leurs pays d’origine et parfois de destination.

Source: Orozco, Amaia. (2009) Global care chains: Toward a rights-based global chain regime?, Saint-Domingue, République dominicaine: ONU-INSTRAW (fait désormais partie d’ONU Femmes); Petrozzielo, Allison (2013). Gender on the Move: Working on the Migration-Development Nexus from a Gender Perspective, Saint-Domingue: ONU Femmes.

Commission de la condition de la femme (CSW)

La Commission de la condition de la femme (CSW) est une commission technique du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). Créée en 1946, la CSW se consacre exclusivement aux questions relatives à l’égalité des sexes et à la promotion de la condition des femmes. C’est le principal organe décisionnel au niveau mondial se réunissant tous les ans pour évaluer les progrès accomplis en matière d’égalité des sexes, cerner les difficultés, établir des normes et élaborer des politiques concrètes en faveur de l’égalité des sexes et de la promotion des femmes dans le monde.

La CSW prépare des recommandations et rapports pour l’ECOSOC sur la promotion des droits des femmes dans tous les domaines: politique, économique, civil, social et éducationnel. La CSW prépare également des recommandations pour l’ECOSOC sur des problèmes relatifs aux droits des femmes qui nécessitent une attention immédiate.

Source: ONU Femmes, Commission de la condition de la femme

Conseillère pour la parité des sexes

La responsabilité de la mise en œuvre de la stratégie d’intégration sexospécifique incombe à la haute direction de chaque entité des Nations Unies, comme l’indique clairement la lettre que le Secrétaire général a adressée en octobre 1997 aux chefs de toutes les entités des Nations Unies. Beaucoup d’entre elles ont créé des postes de Conseillère pour la parité des sexes pour aider les équipes de direction à remplir leur rôle dans la mise en œuvre de l’intégration sexospécifique.

Les conseillères pour la parité des sexes encouragent et appuient les approches sensibles au genre des politiques et programmes au sein d’une mission, d’un bureau, d’une équipe donnée, etc. Elles donnent des conseils stratégiques pour la conception et l’élaboration de politiques, dans les réunions de coordination et les groupes de travail, et par l’entremise des unités pour l’égalité des sexes et des points focaux pour l’égalité des sexes existants. Elles peuvent être chargées de l’élaboration de stratégies en matière de mobilisation et de sensibilisation, de formation et de renforcement des capacités, de suivi et de conseil, d’évaluation et de production de rapports, et de conseil technique et d’appui. Leur travail porte souvent sur les opérations internes autant que sur l’établissement de liens avec des partenaires nationaux et régionaux pour assurer que les questions liées au genre sont convenablement traitées.

Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF ou CEDAW pour ses sigles en anglais)

La CEDEF (ou CEDAW), qui a été adoptée en 1979 par l’Assemblée générale de l’ONU, est également connue comme la déclaration internationale des droits des femmes. À présent, plus de 90% des membres des Nations Unies l’ont ratifiée, ce qui en fait la deuxième convention la plus ratifiée, après celle sur les droits de l’enfant.

La CEDEF ou CEDAW définit clairement la nature et le sens de la discrimination sexiste et de l’égalité de genre, et établit les obligations des États pour éliminer la discrimination et parvenir à une égalité véritable. La Convention porte non seulement sur les lois à caractère discriminatoire, mais aussi sur les pratiques et coutumes, et s’applique non seulement à l’action des États, mais aussi à leur responsabilité de s’attaquer à la discrimination envers les femmes qui est perpétrée par des acteurs privés. La Convention porte sur les droits civils comme politiques (droits de vote, de participation à la vie publique, d’acquisition, de changer ou de conserver sa nationalité, égalité devant la loi et liberté de mouvement) et les droits économiques, sociaux et culturels (droit à l’éducation, au travail, à la santé et au crédit financier). La CEDAW accorde également une attention particulière à des phénomènes spécifiques tels que la traite, certains groupes de femmes, comme les femmes rurales, et à certaines situations qui présentent des risques particuliers pour le plein exercice par les femmes de leurs droits humains, comme les questions liées au mariage et à la famille. La CEDAW précise également les différents moyens dont disposent les États parties pour éliminer la discrimination, y compris par des législations appropriées interdisant la discrimination, ou des actions positives pour améliorer la condition des femmes.

Culpabilisation des victimes

La culpabilisation des victimes se retrouve dans une certaine mesure dans toutes les formes de violence. Pour éviter de nous poser des questions sur la sécurité du monde qui nous entoure lorsqu’on entend parler d’un incident violent, nous serons peut-être tenté-e-s d’examiner le comportement de la victime pour nous rassurer que si nous évitons de prendre le même genre de risques et d’adopter le même type de comportement (par ex. sortir la nuit, s’aventurer dans certains endroits, laisser notre porte déverrouillée, s’habiller de manière «provoquante»), nous réussirons à prévenir la violence. Cependant, cette réaction naturelle d’autodéfense psychologique nous incite à nous pencher sur la responsabilité présumée de la victime, omettant peut-être de nous intéresser véritablement au comportement de l’auteur-e du délit. En rejetant la faute sur la victime de la violence sexiste, l’attention se porte sur elle, souvent une femme, et son comportement, plutôt que les causes et les inégalités structurelles sous-jacentes à la violence dont elle est victime.