Du 28 septembre au 2 octobre, le Centre de formation d’ONU Femmes a organisé un atelier de formation sur comprendre la masculinité et la violence à l’ égard des femmes et des filles. Les participant(e)s étaient des membres du personnel d’ONU Femmes de différentes régions.
Cette formation, une mise à jour de la première édition qui a eu lieu en 2014, vise à améliorer les compétences des formateurs à travers l’approfondissement des connaissances théoriques et conceptuelles, le renforcement des compétences de facilitation, et l’appel à une communauté de partage des connaissances et des expériences. La formation a été divisée en deux phases: un cours en ligne de 6 semaines et un atelier présentiel de 5 jours.
L’atelier de formation avait les objectifs suivants:
- Approfondir la compréhension des cadres conceptuels et théoriques sur la masculinité et la violence contre les femmes et les filles,
- Améliorer les connaissances sur la conception d’interventions fondées sur des évidences et des théories pour transformer les masculinités nocifs,
- Identifier des stratégies pour faire face à la résistance en travaillant avec les hommes et les garçons,
- Fournir un endroit sûr où les participants puissent réfléchir de manière critique sur le pouvoir, les privilèges, et le soi genré,
- Renforcer les compétences de formation et de facilitation des participants, et
- Fournir u forum pour le partage des connaissances et les leçons apprises, ainsi que la collaboration intersectorielle.
L’atelier a débuté avec le discours d’ouverture de Clemencia Muñoz-Tamayo, Responsable du Centre de Formation, qui a rappelé aux participants que les formateurs/formatrices ne sont pas automatiquement produites, mais que pour devenir une formateur/formatrice il faut pratiquer. Muñoz-Tamayo a déclaré, “Cette année, le contenu de l’atelier sera plus profonde et plus complexe, avec la partie en ligne, car le sujet que nous abordons est très complexe. ONU Femmes a des projets, des programmes, des campagnes pour impliquer les hommes et les garçons. Mais nous comprenons que la masculinité est produite et renforcée non seulement par des individus, mais par les institutions et les idéologies, et elle se croisse avec de nombreux systèmes de pouvoir. Par conséquent, notre travail avec les hommes et les garçons ne peut pas être superficiel et simpliste. Des approches pour traiter la masculinité doivent être examinés de façon critique, problématique et réflexive, afin que nous puissions faire mieux notre boulot et travailler de façon plus constructive.”
Plusieurs méthodes de formation ont été utilisées pour créer une expérience d’apprentissage libératrice. Des différentes perspectives et expériences ont été présentées, avec représentation d’une variété de régions du monde qui ont contribué à explorer : les relations de pouvoir de genre, la relation entre la masculinité et la violence à l’égard des femmes et des filles, et la transformation personnelle. Le programme de formation a été animé par Alan Greig, Maria Rashid, Henri Myrttinen, et Khamsavath Chanthavysouk.
Certains membres de ce groupe de formateurs ont déjà commencé à répliquer les connaissances et les compétences acquises pendant la formation de l’année dernière. Par exemple, une formation de quatre jours donnée aux organisations de la société civile au Libéria, une formation de trois jours à un groupe d’hommes et de femmes en Jamaïque, des sessions sur la masculinité inclus dans l’Académie d’Été de Genre de Kirghizistan, une série des sessions sur les questions de genre avec des élèves du secondaire de la République Dominicaine, et une semaine de formation sur la masculinité aux différents partenaires en Bolivie. Beaucoup de participants / profitent également de la formation pour insérer ses méthodes théoriques dans l’intégration des programmes phares d’ONU Femmes, tels que la campagne HeForShe.