Violence liée au genre (VLG)

La violence liée au genre est un terme générique qui sert à désigner tout acte préjudiciable commis contre la volonté d’une personne et fondé sur les rôles différents des hommes et des femmes que leur attribue la société. La nature et l’étendue des types particuliers de VLG varie selon les cultures, les pays et les régions. On peut citer comme exemples la violence sexuelle, y compris l’exploitation ou l’abus sexuels et la prostitution forcée, la violence conjugale, la traite, le mariage forcé ou précoce, les pratiques traditionnelles préjudiciables comme la mutilation des organes génitaux féminins, les meurtres d’honneur et l’héritage des veuves.

Source: UNICEF, FNUAP, PNUD, ONU Femmes. «Gender Equality, UN Coherence and You».

Il existe de nombreuses formes de violence, y compris (mais sans s’y limiter) la violence physique, verbale, sexuelle, psychologique et socioéconomique.

  1. Violence physique: La violence physique est un acte qui a pour but ou pour effet de causer la douleur et/ou des blessures physiques. Elle comprend les coups, les brûlures, les coups de pied, les coups de poings, les morsures, la mutilation, l’utilisation d’objets ou d’armes, ou l’arrachement de cheveux. Poussée à l’extrême, la violence physique peut mener au fémicide, ou le meurtre sexiste d’une femme en raison de son sexe. Certaines classifications incluent aussi la traite et l’esclavage dans la catégorie des violences physiques en raison des contraintes souvent subies par ses victimes dans un premier temps et parce que les jeunes, femmes et hommes, qui s’y soumettent finissent par subir d’autres actes de violence du fait de leur asservissement.
  2. Violence verbale: La violence verbale peut comprendre les railleries en privé ou devant d’autres personnes, les moqueries, l’utilisation de jurons particulièrement embarrassants pour le ou la partenaire, les menaces d’autres formes de violence contre la victime ou contre une personne ou un objet qui lui sont proches. L’abus verbal peut également être une atteinte aux origines de la victime, ou consister en des insultes et des menaces pour des raisons de religion, de culture, de langue, d’orientation sexuelle (perçue) ou de traditions.
  3. Violence sexuelle: La violence sexuelle inclue de nombreuses actions qui sont tout aussi nuisibles, perpétrées en public comme en privé. On peut citer comme exemples le viol (violence sexuelle accompagnée d’une certaine forme de pénétration du corps de la victime), le viol marital et la tentative de viol. D’autres types d’activités sexuelles forcées comprennent le fait d’être obligée de regarder des actes de masturbation, de forcer une personne à se livrer à la masturbation en public, des rapports sexuels forcés non-protégés, le harcèlement sexuel, et, dans le cas des femmes, la violence liée à la procréation (grossesse forcée, avortement forcé, stérilisation forcée).
  4. Violence psychologique: La violence psychologique peut comprendre, par exemple, des comportements menaçants qui n’entraînent pas nécessairement de violence physique ou même verbale. Elle peut inclure des actions qui se rapportent à des actes de violence passés, ou l’indifférence ou l’abandon délibéré de l’autre. La violence psychologique peut aussi être perpétrée par l’isolement ou la détention, la rétention d’information, la désinformation, etc.
  5. Violence socioéconomique: La violence socioéconomique est une cause et un effet des rapports de pouvoir dominants entre les hommes et les femmes dans les sociétés. Certaines manifestations classiques de la violence socioéconomique consistent à saisir les revenus de la victime, à ne pas lui permettre de disposer de revenus séparés (statut de «femme au foyer» forcée, travail non rémunéré dans l’affaire familiale) ou à la rendre inapte au travail par la violence physique ciblée. Dans la sphère publique, la violence socioéconomique peut se manifester par le refus de l’accès à l’éducation ou au travail (rémunéré de manière identique, surtout pour les femmes), de l’accès aux services, l’exclusion de certains emplois et le refus de permettre la jouissance et l’exercice de leurs droits civils, culturels, sociaux ou politiques.

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