‘La culpabilisation des victimes se retrouve dans une certaine mesure dans toutes les formes de violence. Pour éviter de nous poser des questions sur la sécurité du monde qui nous entoure lorsqu’on entend parler d’un incident violent, nous serons peut-être tenté-e-s d’examiner le comportement de la victime pour nous rassurer que si nous évitons de prendre le même genre de risques et d’adopter le même type de comportement (par ex. sortir la nuit, s’aventurer dans certains endroits, laisser notre porte déverrouillée, s’habiller de manière «provoquante»), nous réussirons à prévenir la violence. Cependant, cette réaction naturelle d’autodéfense psychologique nous incite à nous pencher sur la responsabilité présumée de la victime, omettant peut-être de nous intéresser véritablement au comportement de l’auteur-e du délit. En rejetant la faute sur la victime de la violence sexiste, l’attention se porte sur elle, souvent une femme, et son comportement, plutôt que les causes et les inégalités structurelles sous-jacentes à la violence dont elle est victime.